Notre projet
Nous sommes 18 journalistes de l’IPJ Dauphine | PSL prêts à vous faire découvrir le Ghana. Des bateaux de pêcheurs de Tema aux plantations de Kumasi, en passant par les quartiers d’affaires huppés d’Accra, nous traversons le pays à la rencontre de ceux qui transforment ce pays peu médiatisé.
Le Ghana a toujours vu grand. Il y a 62 ans, il devenait le tout premier pays du continent à accéder à l’indépendance. Aujourd’hui encore, préservé de la menace terroriste qui frappe au-delà de ses frontières, il est considéré comme un modèle de démocratie et de maturité politique en Afrique. Depuis 2017 et l’élection de son président Nana Akufo-Addo, il nourrit de nouvelles ambitions : devenir un exemple de réussite économique.
L’année dernière, le pays s’est démarqué par son taux de croissance de 6,2%, le plus élevé du continent. En 2019, il sera encore porté par la croissance économique la plus dynamique au monde, 8,1% selon le Fonds monétaire international. Cette vitalité, il la doit d’abord à ses nombreuses médailles. Déjà deuxième cultivateur de cacao et extracteur de pétrole depuis 2010, le pays a ravi à l’Afrique du Sud sa place de premier producteur mondial d’or il y a quelques mois.
Reste à changer la structure de cette économie, jusqu’ici basée sur la production et l’exportation des matières premières. Pour transformer les richesses naturelles en produits finis, le gouvernement a déployé un grand programme de construction d’usines. Un plan pourra se concrétiser grâce aux investisseurs étrangers et au retour des cerveaux ghanéens.
Le pays cherche aussi à se diversifier. Il peut déjà compter sur une solide contribution du secteur des services dans son économie, l’arrivée d’acteurs majeurs dans le domaine du tourisme et sur la notoriété grandissante de ses artistes contemporains. Il y a deux ans, il est même entré dans le cercle très fermé des États africains à disposer d’un satellite en orbite. Aujourd’hui, il mise en plus sur un fort développement des technologies de l’information et de la communication, dont la contribution au PIB a doublé en cinq ans. De quoi booster sa grande communauté d’entrepreneurs.
Le récit de la grande success story ghanéenne ne doit cependant pas masquer la réalité sociale. Ces années de croissance n’ont pu répondre aux fortes inégalités, soulignées l’an dernier dans un sévère rapport des Nations Unies. La pauvreté, divisée par deux en vingt ans, touche encore 24% de la population ghanéenne… tandis que le nombre de millionnaires y est passé de 1.900 à 2.900 en dix ans.
Nous remercions chaleureusement les étudiants du Ghana Institute for Journalism et du National Film and Television Institute pour leur aide précieuse sur le terrain, les journalistes Antoine Galindo, Dylan Gamba et Agnès Faivre pour les contacts, le journaliste Maurice Mawugbe pour la visite de la GBC et les membres du Ghana Diaspora Network pour la rencontre. Merci beaucoup à l'Ambassade de France ainsi qu'à l'Institut français du Ghana. Mille mercis également à toute l'équipe pédagogique, administrative et technique d'IPJ Dauphine l PSL, qui a rendu ce voyage possible. Nous tenons enfin à remercier tout particulièrement les journalistes Stéphane Béchaux et Maya Blanc qui nous accompagnent, nous conseillent et nous supportent pendant ces dix jours.
Responsable pédagogique : Pascale Cherrier
Encadrement : Maya Blanc et Stéphane Béchaux
Directeur de la publication : Pascal Guénée
Ce projet est soutenu par le Centre de formation des apprentis de la CCI de Paris-Île-de-France et la région Île-de-France.