Au milieu du trafic et sur les marchés, on les croise tous les jours à Accra. Elles vendent fruits, légumes ou bouteilles d’eau, qu’elles transportent sur leur tête dans de grandes bassines. Ce sont les femmes Kayayes.
Elles s’appellent Salamatou, Sana, Amina… Elles ont 25, 36, 42 ans. Elles viennent des régions pauvres situées au nord du Ghana. Surnommées Kayayes – un adjectif issu d’un mélange de dialectes Hausa et Ga –, ces femmes sont reconnaissables aux marchandises qu’elles portent sur leur tête. Dans la capitale ghanéenne, elles sont 39.000.
Difficilement, ces vendeuses ambulantes gagnent quelques cédis quotidiens pour survivre. Beaucoup d’entre elles ne parlent pas anglais et n’ont pas été scolarisées. Souvent mères, elles doivent nourrir leurs enfants grâce à cette économie informelle, parfois aux dépens de leur vie. Sur le marché d’Agbogbloshie, dans un quartier populaire de la ville, l’une de ces femmes se raconte.
Mégane Arnaud et Thibault Franceschet
Photo de Une – © Mégane Arnaud
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